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Nos imaginaires

by Poc des Poub's

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aliceandthemoon
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aliceandthemoon Nos imaginaires est un album engagé plein d'espoir. L'album chante la liberté, vivre en squat (et s'en fait virer par la police), l'activisme (et se faire matraqué par la police), vivre avec et protéger la nature.

Nos imaginaires est un album DIY, fait maison, qui nous ramène à la simplicité d'un air de guitare et de belle paroles, engagé et honnête. C'est un album plein de beauté qui, même au milieu de la galère, nous fait espérer qu'un autre monde est possible.
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1.
J’avoue, j’me sens chez moi ici, J’en aurais presque pris la routine au matin D’ouvrir mes yeux sur le ciel bleu, de me dire que la vie est belle J’avoue, j’me sens chez moi tandis qu’les proprios font mauvaise mine, c’est rien Moi ce lieu me rend amoureux, j’en oublie presque nos querelles Je sais qu’on n’est pas là pour toute la vie J’ai un peu peur aussi du temps qui fuit Mais au fond, on s’en fout Iels pourront toujours nous virer, on a déjà gagné Les camaïeux des soirs d’été et les teufs dans le carnotzet On s’en fout Les amitiés qu’on a bâties, tous les savoirs qu’on a acquis ne seront jamais démolis La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies C’est pas faux d’dire que c’te baraque C’est un peu ma pote, mon amie, d'ailleurs J’lui ai causé pendant des heures en recousant sa tapisserie On l’a soignée, on l’a nourrie, tout fait pour lui redonner vie Je sais, je sais qu’elle nous adore aussi, qu’elle s’est jamais si bien sentie Je sais qu’il faudrait pas trop s’attacher Et qu’même si ça nous fait un peu flipper On va dire qu’on s’en fout Qu’iels pourront toujours nous virer, qu’on a déjà gagné Ce qu’il faut pour recommencer et même de quoi s’améliorer On s’en fout Depuis que j’vous ai recontré.es, je me fous bien d’être nomade tant que je suis à vos côtés La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver C’est p’t’être notre dernière s’maine ici, C’est peut-être même la dernière nuit, qui sait C’est toujours mieux qu’un infini, je préfère les vagues et la pluie À la longueur des jours trop bleus des gens qui se ménagent un peu, Ici la vie sans cesse se reconstruit, d’amour, de rafales et de bruit Et à force on apprend à s’accrocher De là on défie vos propriétés Parc’que nous on s’en fout Vous pourrez toujours nous virer, on a déjà gagné On a le temps à nos côtés, y a plus d’barreaux à nos idées On s’en fout Si on a tant aimé ce lieu, c’est parc’qu’il nous a apporté quelques paires d’ailes pour s’envoler Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages…
2.
C’est une chanson pour toi petite colocataire J’sais pas où t’es passée mais j’voudrais qu’tu reviennes Je n’ai plus d’auditeur pour conter mes misères Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne Juste au pied de mon lit, entre le mur et la malle Maçon et architecte, tu avais fait ta toile Je te demande pardon car quand je t’ai trouvée J’ai voulu t’mettre dehors, c’est bien qu’tu t’sois sauvée C’est une chanson pour toi petit être vivant Que j’aimais regarder et qui me manque tant C’est dingue qu’un animal de quelques millimètres Laisse un vide aussi grand s’il vient à disparaître J’aimerais bien revoir tes pattes minuscules Qui frôlent mon duvet, puis se retirent tremblantes Mais tes fils se recouvrent d’une triste pellicule Ta présence est poussière, toi petite géante C’est une chanson pour toi petite colocataire J’sais pas où t’es passée mais j’voudrais qu’tu reviennes Je n’ai plus d’auditeur pour conter mes misères Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne
3.
Hey qu’est-ce que tu fais là, avec ton cœur en vrac ? Faut pas t’terrer comme ça, au fin-fond du canap’ Tu sais, ça planqu’ra pas ta p’tite gueule de pas cap’ Ta p’tite gueule de « j’sais pas », ta gueule de « laissez-moi » Hey petite solitude, j’t’en veux pas d’exister T’as toujours été là, tu t’es jamais sentie Tout à fait à ta place dans ce corps tout petit Qui déjà te dépasse, mais t’es chez toi ici Je sais bien qu’avec toi, j’brillerai pas en soirée Que tu t’enfuis un peu comme un chat effrayé Que même moi parfois, j’ai peine à t’approcher Qu’on sait pas où tu vas lorsque tu disparais Je sais bien qu’avec toi, j’pourrai pas m’imposer Dans ce monde d’ego et de lutte effrénée Que j’s’rai jamais l’meilleur, et pas trop respecté Mais ça n’me fait pas peur Hey ma fille t’en fais pas s’t’es pas à la hauteur C’est qu’le monde est si grand, je sais qu’il te fait peur Que tu as peut des gens, et peur de moi souvent Même si je t’apprivoise un peu avec le temps Hey petite solitude, je te veux près de moi Je suis prêt à me battre pour qu’on ne te blesse pas Je me fous bien du monde qui te montre du doigt De tous ces juges immondes, je me fous de leurs lois Et je te d’mande pardon si je t’ai détestée Parc’que vivre avec toi, c’est parfois compliqué Parc’que vivre avec toi, c’est souvent s’isoler Qu’à te parler tout bas, j’ai l’air un peu dérangé Mais j’t’abandonnerai plus, je t’en fais la promesse Tant pis si j’suis bizarre, tant pis pour la faiblesse Et tant pis pour leurs codes, on s’en fout on les laiss- era juger tout seuls. Viens petite solitude, on dégage de ce monde On va marcher tranquilles, ce soir la lune est ronde Laissons-les, ridicules, s’arracher le silence Et allons minuscules mater le ciel immense On dit merde à l’ego, on dit merde à la gloire Au spectacle qu’il faut rejouer tous les soirs Au théâtre des beaux, des forts et du pouvoir À ceux qui parlent trop, sans jamais rien savoir Moi j’veux plus qu’tu paniques, j’veux plus jamais qu’t’aies peur J’emmerde ceux qui t’écrasent et leurs gueules de leaders Si tu flippes, viens vers moi, on leur fera la peau Au nom des maladroits, des fragiles, des idiots Loin des compétitions à qui écrit l’histoire, J’écrirai des chansons, et dans mon répertoire Y aura d’la place pour toi, ma petite t’en fais pas Y aura d’la place pour toi…
4.
Ce soir, je me sens un peu nul Il commence à faire froid et noir Sur les montagnes qui dissimulent La ville où reste ma guitare Ce soir j’donnerais cher pour poser Mes doigts sur sa touche d’ébène Je rêve seulement de me glisser Loin de ces routes qui m’emmènent J’voudrais r’trouver un d’ces endroits Qui s’est trouvé être un chez moi Siroter une bière sous un toit En causant à mon bégonia Lui dire qu’on est grave dans la merde Mais ça ira D’toute façon ta plus rien à perdre Quand t’en es là Ce soir je me sens un peu seul Le ciel me dit qu’il va pleuvoir J’étend ma couche sur le sol Me réfugie dans ma mémoire Il y a la chaleur d’une ampoule Des voix qui résonnent dans l’couloir Le repas est prêt, « ça me soule, Qui a fouillé dans mon armoire ? » Je veux retrouver mes amis Et puis mon bar habituel Pleurer ensemble sur nos vies Le bon temps qui se fait la belle Se dire qu’on est grave dans la merde Mais ça ira D’toute façon t’as plus rien à perdre Quand t’en es là Ce soir c’est vrai, je m’apitoie Sur mon sort et je devrais pas J’me d’mande carrément c’que j’fous là Est-ce que c’était vraiment un choix ? J’aurais p’t’être pu faire un effort Ç’avait pas l’air si compliqué J’aurai pu finir mon bachelor Trouver un travail salarié Et m’ennuyer dans un bureau Passer mon temps à espérer Que ce weekend il fasse beau Et pour mes deux s’maines en été Avoir tant de choses à perdre Qui servent à quoi ? Le temps s’écoule Et il ne se rachète pas Alors j’suis pas tant dans la merde Ça ira D’toute façon j’ai plus rien à perdre Et ça me va
5.
J’en ai ma claque de ces histoires Pourquoi à tous les coups ça foire ? On avait enfin monté une table Un lit, des armoires, mais ACAB Un lit, des armoires, mais ACAB J’en ai assez de tous ces gens Qui font simplement leur travail Simplement vos poings dans nos faces Simplement vous êtes dégueulasses Simplement vous êtes dégueulasses On s’amuse pas, non, ça nous fait par rire De dormir avec les pigeons et d’être toujours prêts à fuir Mais surtout posez pas d’questions et puis dégagez-nous d’ici, On doit sûrement être un peu cons pour tenir à la vie Regardez, là, tout c’qu’on a construit Vous auriez un peu d’empathie, vous auriez p’t’être pas tout détruit Je sais que tout est éphémère mais j’fais pas dans la poésie, Moi j’en ai bouffé d’la poussière pour nettoyer c’taudis. J’en ai ma claque de ces histoires Des coups d’matraque dans nos espoirs On irait p’t’être pas tous crever Si seulement vous nous écoutiez Si seulement vous nous écoutiez J’en ai assez de vos prisons Jours amendes et autres sanctions On en aura pas moins raison Et y’ a pas trente-six solutions Et y’ a pas trente-six solutions Alors tant pis pour la répression On s’bat pas pour nos canapés, nos télés et nos p’tits salons Nous on se bat pour nos idées, c’est autr’ chose que d’être salarié, On n’a même pas fini d’lutter à l’heure où on va se coucher Alors tant pis si j’ai pas d’maison Si souvent je dors sous des ponts, vous pourrez toujours m’enfermer Mais j’vendrai pas une seule seconde à votre système, à votre monde, On en construit un à côté d’celui qu’vous t’nez à démonter J’en ai ma claque de ces histoires Pourquoi à tous les coups ça foire ? Les barricades sont déjà là Qui servent à rien mais c’est comme ça Qui servent à rien mais c’est comme ça J’en ai assez de vos coups d’pieds Dans nos portes au petit matin D’courir pour pas m’faire arrêter Et dans mon sac trois fois rien Et dans mon sac trois fois rien Alors ça y est, ça va r’commencer Toujours pareil si vous y t’nez puisque vous voulez pas causer Ça vous emmerderait d’apprendre qu’la loi est de notre côté, La lecture c’est un coup à prendre, quand on est policier J’suis blasé mais si vous insistez Faites-nous votre théâtre à la con avec le jeu des sommations Jouons au chat, à la souris, au chat masqué, au chat perché Et on r’mettra ça dans deux mois même si vrai, ça nous amuse pas J’en ai ma claque de ces histoires Pourquoi à tous les coups ça foire ?
6.
Refrain : Ma vie est une forteresse Assiégée par des enfants bleus Ma vie est de celles que l’on laisse Brûler pour le plaisir des yeux Sur la colline j’ai vu un feu Feu de la lune dans la forêt Dans la colline j’ai vu un creux Où quelques machines s’affairaient Refrain Et sur le dos rond de la Terre Passent des frissons éphémères Qui font trembler les miradors De ce lieu qui résiste encore Refrain x2
7.
J’aurais un message pour le bourgeois moyen Le pauvre ou le rupin, l’travailleur quotidien Qu’a fondé une famille, qui s’en sort plutôt bien Et qui m’regarde de haut, soi-disant je n’fais rien Avec mes camarades, on a quitté l’école, On n’a pas de boulot, on chie sur vos idoles Vos valeurs détraquées, les mensonges éhontés Que vous vous répétez à défaut d’y croire On profite du système, on est des squatteurs Des gentils criminels, on dira des voleurs Jamais professionnels, on manie le pied d’biche Comme on dit « l’oiseau rouge » pour que le monde bouge Refrain : Et on a l’droit d’être fièr.es de nos imaginaires, et des milles univers que l’on crée Que vous ne verrez pas sans ôter vos œillères On n’est pas des raté.es, la honte c’est pas pour nous On écrit « liberté » et on n’est même pas fous Je n’peux plus supporter vos interrogatoires Je n’me sens pas coupable mais si j’vais à la barre J’aurai de mon côté les peuples exploités Les mers et les forêts, ceux que vous abattez Eh r’garde moi dans les yeux et dis-moi qu’t’es content Qu’t’aurais pas rêvé mieux qu’le monde qu’on a maintenant Tes propos défaitistes d’imbécile heureux J’en veux pas, moi j’résiste, ouais maintenant baisse les yeux J’veux plus jamais qu’tu m’juge quand je fouille les poubelles Si je côtoie la nuit c’est parce qu’elle est de celles Qui rendent un peu plus sûres à nos yeux les ruelles Où l’on raconte aux murs ce qu’on sait du soleil Refrain T’as réussi ta vie et c’est tant mieux pour toi, J’ai pas planté la mienne, même si elle te plaît pas Non, c’est pas la jeunesse, t’es pas passé par là Quand tu avais mon âge, on savais pas tout ça Et si tu veux crever, vas-donc crever tout seul Mais viens pas me faire chier à tisser nos linceuls Et si tu t’es rangé, tu les as laissé faire C’est nous les héritiers, tu nous lègues un enfer Et tu voudrais qu’j’t’écoute quand tu m’fais la morale, J’en veux pas de tes routes et de ton argent sale J’comprendrai pas « plus tard », je ne veux pas savoir Ce qu’il y a à savoir pour perdre la mémoire Refrain x2
8.
Le choix 03:44
Je me souviendrai, c’est promis, Je m’souviendrai des jours de sang Et de mille petits tracas Que nous partagions toi et moi Et du dessin que faisait l’ombre Sur les carreaux d’une salle de bain Que l’eau submerge et puis qui sombre Et dont il ne restera rien x2 Refrain : C’est comme un entraînement, Histoire d’être prévoyant Lorsque la mort m’attrap’ra, J’aurai déjà un peu quitté mon corps On m’a laissé le choix, c’était toi ou moi On m’a laissé le choix, c’était toi ou moi Je me souviendrai, c’est promis, Je m’souviendrai de tes vingt ans De tes derniers amours aussi, C’était triché, évidemment On t’accuse d’être un corps de fille Moi, je n’ai jamais cru ces gens Mais c’est leurs lois qui règnent ici Et tu dois partir maintenant x2 Refrain Mais ç’en est fini, mon ami, Ç’en est fini des jours de sang Et des milles petits tracas Que nous partagions toi et moi Fini le dessin de ton ombre Je redeviens adolescent Je n’t’emmènerai pas dans ma tombe Je te dis adieu à présent x2 Refrain Et ce sera moi
9.
Génération 03:37
J’veux pas vieillir, j’veux pas grandir, J’veux pas dev’nir quelqu’un de responsable Obligatoire J’veux pas penser à ça J’veux pas vieillir, j’veux pas d’av’nir J’veux pas d’un lend’main prévisible et stable J’ai bon espoir J’en ferai mon combat J’veux pas participer À tout faire cramer, J’préfèrerai crever J’ai pas tel’ment d’idées Pour vous arrêter, Moi j’ai déserté Et j’oppose ma mort À celle que vous m’imposez Et j’oppose ma mort À celle que vous m’imposez J’ai pas d’projets, et à quoi bon ? Y’ a plus d’hivers et les oiseaux s’en vont Où sont passées Les pluies d’avant l’été ? L’est foutue ma génération Y’ a plus d’espoir, on se bat comme des cons Ça passe le temps, On s’oublie un moment Nous on nous a appris « Tiens pas à la vie Ça vaut pas la peine » « C’est trop tard, c’est fini » Et on a grandi La mort dans les veines Si t’y crois encore, Tu vas perdre la raison J’y ai cru trop fort Et j’ai même plus de prénom Mais qu’est-ce que vous m’voulez ? J’ai fait c’que j’ai pu, Maint’nant foutez moi la paix Avant d’faire des gosses, Vous auriez mieux fait d’réfléchir À ce que la vie leur offrait Mais qu’est-ce que vous m’voulez ? Y’ a rien qu’vous n’ayez vu, Y’ a rien qu’vous n’ayez engendré Non, j’ai pas d’solution, Et j’suis planté là comme un pion, C’est l’merdier sur votre échiquier x2 C’est l’merdier sur votre échiquier… J’veux pas vieillir, j’veux pas grandir Pourquoi faire et de quoi j’aurai l’air ? Regardez moi, Je n’suis plus rien déjà Qu’un p’tit humain, mort en sursis À regarder naître les incendies Combien d’étés Est-ce qu’il me restera ? J’veux pas participer À tout faire cramer, J’préfèrerai crever J’ai pas tel’ment d’idées Pour vous arrêter, Moi j’ai déserté Et j’oppose ma mort À celle que vous m’imposez Et j’oppose ma mort À celle que vous m’imposez
10.
La corne a sonné ce matin C’est pas le printemps qui s’en vient C’est le départ de Saint-Martin De ceux qui ne nous laisseront rien Tous les fourgons de la Police Pour défoncer nos orchidées Nous dégager pour qu’Holcim puisse Détruire la colline en entier Fallait pas rêver, On n’allait pas gagner Mais puisqu’il fallait essayer, À l’aube nous étions levé.es On était prêt.es à la bataille Et on se disait vaille que vaille On descendra pas du Mormont x2 Ils ont passé la première Ligne et démonté les barricades Ils ont bien suivi les consignes Et tout démoli les cabanes À grands coups de tractopelle, Le mirador de la mine Et du toit la vue était belle Sur le règne des imbéciles Pour ne rien laisser, Venez nous chercher Nous on va pas abandonner La colline aux orchidées Car on l’aime autant qu’elle est belle, On montera pas dans vos nacelles On descendra pas du Mormont x2 Le lendemain à Saint-Martin Et dans tous les postes voisins Il y avait des visages peints Mi de colère mi de chagrin Qui imitaient le chant des loups Dans les cellules de garde-à-vue Pour rester uni.es malgré tout Contre cette armée d’inconnus Qui les arrachaient À leur vaste forêt Mais où va la démocratie, Toutes ces armes contre des cailloux ? Dans vos prisons rien ne s’achève, Dans nos mémoires et dans nos rêves On descendra pas du Mormont x2
11.
Dans le ciel de novembre, Près des arbres nus qui tremblent La lune s’habille d’un arc-en-ciel Qu’est-ce qu’elle est belle La nuit derrière ses pas Laisse traîner sa robe noire C’est ça qui fait tomber le soir Mais puisqu’elle va Puisqu’elle va depuis longtemps déjà Et qu’elle continuera bien après ça Il faudra m’expliquer pourquoi On se croit importants comme ça Orion jette un regard Sur la pleine miroir Et soudainement le givre brille La terre scintille Les géants d’ombre noire Y voient un signe d’espoir Une pluie est née comme un enfant Tout doucement Et si l’humain n’existait pas Elle ne connaîtrait peut-être que ça Des forêts et des pleines immenses Le gris du ciel en abondance Refrain : Il y a dans ma tête Le vent qui se, le vent qui se lève Et qui répète Toujours les mêmes, les mêmes phrases C’est comme un appel Courant dans les branches Qui rend la vie belle Qui rend les nuits blanches Sous le ciel de novembre Près des arbres nus qui tremblent J’aurais aimé rendre à la nuit C’qu’on lui a pris Eteindre les lumières Des villes et des réverbères Et regarder dans un sourire La pluie grandir Et que l’être humain pour une fois Se laisse aller un peu, juste comme ça À imaginer avec moi Un monde qu’il ne détruirait pas Refrain : Il y a dans ma tête Le vent qui se, le vent qui se lève Et qui répète Toujours les mêmes, les mêmes phrases C’est comme un appel Courant dans les branches Qui rend la vie belle Qui rend les nuits blanches Il y a dans ma tête Des gens qui se, des gens qui se lèvent Une tempête Des rafales de, des rafales de rêves Ils n’ont que leurs voix, Leurs cœurs et leurs bras Mais rien n’arrêtera Jamais ces gens-là
12.
L'arbre mort 03:11
J’aurai jamais la force Pour la suite J’ai brûlé mon écorce Et mes feuilles tombent vite Les automnes les défont Et rien ne les ramène Elles chantent des chansons Au vent qui les emmène Je suis un arbre mort Au milieu de nulle part Que les averses encore Caressent du regard J’aurai jamais la force Pour demain De vivre je m’efforce Mais mes branches savent bien Que privé de feuillage Le bois sèche et se casse Que le prochain orage Effacera nos traces Je suis un arbre triste Comme peut l’être un arbre Un arbre fatigué Les arbres savent pleurer J’aurai jamais l’courage Pour plus loin D’atteindre les nuages Ma cime essaie en vain Si là-haut il y avait Quelque chose de certain Des souv’nirs envolés De rosées du matin Si là-haut il y avait Un peu plus d’air au moins Des pauses dérobées Au temps qui bat son plein Allez viens, on s’en va Loin d’ici D’un brasier on pourra S’évader dans la nuit Que la fumée m’envole On s’en fout bien je crois Je suis un arbre seul Et je suis mort de ça Mais qu’au ciel noir enfin Je confie mes silences Que mes braises au matin Meurent dans l’indifférence
13.
Encore un jour à pleurer l’dimanche des votations Ç’en est à s’demander à quoi servent les chansons À quoi nous sert de lutter, il n’y a que des cons Pourquoi encore espérer que Rousseau ait raison ? Et si c’est ça que veulent les gens Pour qui se bat-on exactement ? Si c’est ça que voulait toute la terre De quoi j’aurais l’air, de quoi j’aurais l’air ? Je n’impose rien à personne Mais j’crois qu’y a quelqu’ chose qui déconne Si vous vouliez jeter un œil Du côté d’l’horizon, du côté d’l’horizon C’est dit, demain je m’en vais, je quitte la maison Je vais vivre dans les prés et dormir sous les ponts J’irai écouter les gens partout dans le pays Pour comprendre que nos méchants sont souvent des gentils Et comme eux chercher l’amour dans les étoiles M’élever comme s’élève une cathédrale Et surtout croire que l’amour nous suffira Pour le moment j’y crois pas, pour le moment j’y crois pas Et comme eux me dire que je n’fais pas de mal Ou si peu, mais bon après tout, c’est normal Me dire qu’on n’y peut rien de toute façon C’est qu’des opinions, c’est qu’des opinions Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira Quand t’auras déposé les armes ça ira, ça ira Y’aura plus de doutes, plus de larmes, y aura plus de combat Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira Quand t’auras déposé les armes ça ira, ça ira Y’aura plus de doutes, plus de larmes, y aura plus de combat Quand t’auras déposé les armes, enfin tu comprendras Qu’y a pas d’chanson universelle Dommage, elle serait tel’ment belle Des milliers de dieux dans le ciel Et nous dans tout ça, et nous dans tout ça Qu’un idéal ne s’atteint pas C’est pour ça qu’on le suit je crois Que tu marches, que tu restes là Ce n’est qu’une question de paysage Mais allez, arrête tes conn’ries, Allez rassemble tes idées Deux cent mille bourgeois qui disent oui Ne valent pas un seul sans-papiers Si les espoirs se sont taris, Que la foi prenne la relève Il faut bien un sens à ta vie, Pis en baissant les bras, tu crèves
14.
J’suis triste, mais t’es là et c’est d’jà ça Encore une nuit où y a que toi Pour m’chuchoter des trucs tout bas J’suis triste, y a qu’une bière pis toi et moi Enfin, va savoir pourquoi, Je me sens moins seul quand t’es là J’suis triste, mais ta voix J’suis triste, mais dis-moi Dis-moi d’où te viens cet amour-là Ma petite chanteuse en bois Où est ta source, j’la connais pas Dis-moi comment bercer les chagrins Tellement mieux que les humains Qu’avec des notes pis des refrains Dis-moi d’où ça vient Dis-moi, pour demain Demain, dis-moi que va tout s’en va Ma joue tout contre ton bois Dis-moi que tu s’ra toujours là Demain, et jusqu’au bout de ma vie J’te veux dans mes bras ma jolie Y’ a qu’en toi que je crois ici Qu’en toi, ma confiance Qu’à toi, mes souffrances À toi, qu’as toujours été là pour moi Pendant que lui, il s’en va À toi, qu’as toujours été là pour moi Pendant que lui, il s’en va À toi…

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Poc ne veut pas écrire un paragraphe sur lui à la troisième personne comme si ce n'était pas lui qui l'avait écrit, ça n'aurait aucune crédibilité, de toute façon tout le monde sait très bien qu'il n'a pas de manager.
Poc sait qu'il ne se fera pas de la bonne pub en agissant comme ça, et ça tombe super bien parce que Poc s'en fout de la bonne pub.
Voilà :)
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