1. |
On a déjà gagné
03:28
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J’avoue, j’me sens chez moi ici,
J’en aurais presque pris la routine au matin
D’ouvrir mes yeux sur le ciel bleu, de me dire que la vie est belle
J’avoue, j’me sens chez moi tandis qu’les proprios font mauvaise mine, c’est rien
Moi ce lieu me rend amoureux, j’en oublie presque nos querelles
Je sais qu’on n’est pas là pour toute la vie
J’ai un peu peur aussi du temps qui fuit
Mais au fond, on s’en fout
Iels pourront toujours nous virer, on a déjà gagné
Les camaïeux des soirs d’été et les teufs dans le carnotzet
On s’en fout
Les amitiés qu’on a bâties, tous les savoirs qu’on a acquis ne seront jamais démolis
La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies
La maison c’était qu’un détail, on en aura plein dans nos vies
C’est pas faux d’dire que c’te baraque
C’est un peu ma pote, mon amie, d'ailleurs
J’lui ai causé pendant des heures en recousant sa tapisserie
On l’a soignée, on l’a nourrie, tout fait pour lui redonner vie
Je sais, je sais qu’elle nous adore aussi, qu’elle s’est jamais si bien sentie
Je sais qu’il faudrait pas trop s’attacher
Et qu’même si ça nous fait un peu flipper
On va dire qu’on s’en fout
Qu’iels pourront toujours nous virer, qu’on a déjà gagné
Ce qu’il faut pour recommencer et même de quoi s’améliorer
On s’en fout
Depuis que j’vous ai recontré.es, je me fous bien d’être nomade tant que je suis à vos côtés
La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver
La maison c’était qu’un prétexte de la vie pour se trouver
C’est p’t’être notre dernière s’maine ici,
C’est peut-être même la dernière nuit, qui sait
C’est toujours mieux qu’un infini, je préfère les vagues et la pluie
À la longueur des jours trop bleus des gens qui se ménagent un peu,
Ici la vie sans cesse se reconstruit, d’amour, de rafales et de bruit
Et à force on apprend à s’accrocher
De là on défie vos propriétés
Parc’que nous on s’en fout
Vous pourrez toujours nous virer, on a déjà gagné
On a le temps à nos côtés, y a plus d’barreaux à nos idées
On s’en fout
Si on a tant aimé ce lieu, c’est parc’qu’il nous a apporté quelques paires d’ailes pour s’envoler
Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages
Et on se fraiera un passage entre le lac et les nuages…
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2. |
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C’est une chanson pour toi petite colocataire
J’sais pas où t’es passée mais j’voudrais qu’tu reviennes
Je n’ai plus d’auditeur pour conter mes misères
Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne
Juste au pied de mon lit, entre le mur et la malle
Maçon et architecte, tu avais fait ta toile
Je te demande pardon car quand je t’ai trouvée
J’ai voulu t’mettre dehors, c’est bien qu’tu t’sois sauvée
C’est une chanson pour toi petit être vivant
Que j’aimais regarder et qui me manque tant
C’est dingue qu’un animal de quelques millimètres
Laisse un vide aussi grand s’il vient à disparaître
J’aimerais bien revoir tes pattes minuscules
Qui frôlent mon duvet, puis se retirent tremblantes
Mais tes fils se recouvrent d’une triste pellicule
Ta présence est poussière, toi petite géante
C’est une chanson pour toi petite colocataire
J’sais pas où t’es passée mais j’voudrais qu’tu reviennes
Je n’ai plus d’auditeur pour conter mes misères
Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne
Pis j’t’aurais pas tuée, ma maison c’est la tienne
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3. |
Petite solitude
02:40
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Hey qu’est-ce que tu fais là, avec ton cœur en vrac ?
Faut pas t’terrer comme ça, au fin-fond du canap’
Tu sais, ça planqu’ra pas ta p’tite gueule de pas cap’
Ta p’tite gueule de « j’sais pas », ta gueule de « laissez-moi »
Hey petite solitude, j’t’en veux pas d’exister
T’as toujours été là, tu t’es jamais sentie
Tout à fait à ta place dans ce corps tout petit
Qui déjà te dépasse, mais t’es chez toi ici
Je sais bien qu’avec toi, j’brillerai pas en soirée
Que tu t’enfuis un peu comme un chat effrayé
Que même moi parfois, j’ai peine à t’approcher
Qu’on sait pas où tu vas lorsque tu disparais
Je sais bien qu’avec toi, j’pourrai pas m’imposer
Dans ce monde d’ego et de lutte effrénée
Que j’s’rai jamais l’meilleur, et pas trop respecté
Mais ça n’me fait pas peur
Hey ma fille t’en fais pas s’t’es pas à la hauteur
C’est qu’le monde est si grand, je sais qu’il te fait peur
Que tu as peut des gens, et peur de moi souvent
Même si je t’apprivoise un peu avec le temps
Hey petite solitude, je te veux près de moi
Je suis prêt à me battre pour qu’on ne te blesse pas
Je me fous bien du monde qui te montre du doigt
De tous ces juges immondes, je me fous de leurs lois
Et je te d’mande pardon si je t’ai détestée
Parc’que vivre avec toi, c’est parfois compliqué
Parc’que vivre avec toi, c’est souvent s’isoler
Qu’à te parler tout bas, j’ai l’air un peu dérangé
Mais j’t’abandonnerai plus, je t’en fais la promesse
Tant pis si j’suis bizarre, tant pis pour la faiblesse
Et tant pis pour leurs codes, on s’en fout on les laiss-
era juger tout seuls.
Viens petite solitude, on dégage de ce monde
On va marcher tranquilles, ce soir la lune est ronde
Laissons-les, ridicules, s’arracher le silence
Et allons minuscules mater le ciel immense
On dit merde à l’ego, on dit merde à la gloire
Au spectacle qu’il faut rejouer tous les soirs
Au théâtre des beaux, des forts et du pouvoir
À ceux qui parlent trop, sans jamais rien savoir
Moi j’veux plus qu’tu paniques, j’veux plus jamais qu’t’aies peur
J’emmerde ceux qui t’écrasent et leurs gueules de leaders
Si tu flippes, viens vers moi, on leur fera la peau
Au nom des maladroits, des fragiles, des idiots
Loin des compétitions à qui écrit l’histoire,
J’écrirai des chansons, et dans mon répertoire
Y aura d’la place pour toi, ma petite t’en fais pas
Y aura d’la place pour toi…
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4. |
Plus rien à perdre
04:26
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Ce soir, je me sens un peu nul
Il commence à faire froid et noir
Sur les montagnes qui dissimulent
La ville où reste ma guitare
Ce soir j’donnerais cher pour poser
Mes doigts sur sa touche d’ébène
Je rêve seulement de me glisser
Loin de ces routes qui m’emmènent
J’voudrais r’trouver un d’ces endroits
Qui s’est trouvé être un chez moi
Siroter une bière sous un toit
En causant à mon bégonia
Lui dire qu’on est grave dans la merde
Mais ça ira
D’toute façon ta plus rien à perdre
Quand t’en es là
Ce soir je me sens un peu seul
Le ciel me dit qu’il va pleuvoir
J’étend ma couche sur le sol
Me réfugie dans ma mémoire
Il y a la chaleur d’une ampoule
Des voix qui résonnent dans l’couloir
Le repas est prêt, « ça me soule,
Qui a fouillé dans mon armoire ? »
Je veux retrouver mes amis
Et puis mon bar habituel
Pleurer ensemble sur nos vies
Le bon temps qui se fait la belle
Se dire qu’on est grave dans la merde
Mais ça ira
D’toute façon t’as plus rien à perdre
Quand t’en es là
Ce soir c’est vrai, je m’apitoie
Sur mon sort et je devrais pas
J’me d’mande carrément c’que j’fous là
Est-ce que c’était vraiment un choix ?
J’aurais p’t’être pu faire un effort
Ç’avait pas l’air si compliqué
J’aurai pu finir mon bachelor
Trouver un travail salarié
Et m’ennuyer dans un bureau
Passer mon temps à espérer
Que ce weekend il fasse beau
Et pour mes deux s’maines en été
Avoir tant de choses à perdre
Qui servent à quoi ?
Le temps s’écoule
Et il ne se rachète pas
Alors j’suis pas tant dans la merde
Ça ira
D’toute façon j’ai plus rien à perdre
Et ça me va
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5. |
La chanson de Bel-Air
03:44
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J’en ai ma claque de ces histoires
Pourquoi à tous les coups ça foire ?
On avait enfin monté une table
Un lit, des armoires, mais ACAB
Un lit, des armoires, mais ACAB
J’en ai assez de tous ces gens
Qui font simplement leur travail
Simplement vos poings dans nos faces
Simplement vous êtes dégueulasses
Simplement vous êtes dégueulasses
On s’amuse pas, non, ça nous fait par rire
De dormir avec les pigeons et d’être toujours prêts à fuir
Mais surtout posez pas d’questions et puis dégagez-nous d’ici,
On doit sûrement être un peu cons pour tenir à la vie
Regardez, là, tout c’qu’on a construit
Vous auriez un peu d’empathie, vous auriez p’t’être pas tout détruit
Je sais que tout est éphémère mais j’fais pas dans la poésie,
Moi j’en ai bouffé d’la poussière pour nettoyer c’taudis.
J’en ai ma claque de ces histoires
Des coups d’matraque dans nos espoirs
On irait p’t’être pas tous crever
Si seulement vous nous écoutiez
Si seulement vous nous écoutiez
J’en ai assez de vos prisons
Jours amendes et autres sanctions
On en aura pas moins raison
Et y’ a pas trente-six solutions
Et y’ a pas trente-six solutions
Alors tant pis pour la répression
On s’bat pas pour nos canapés, nos télés et nos p’tits salons
Nous on se bat pour nos idées, c’est autr’ chose que d’être salarié,
On n’a même pas fini d’lutter à l’heure où on va se coucher
Alors tant pis si j’ai pas d’maison
Si souvent je dors sous des ponts, vous pourrez toujours m’enfermer
Mais j’vendrai pas une seule seconde à votre système, à votre monde,
On en construit un à côté d’celui qu’vous t’nez à démonter
J’en ai ma claque de ces histoires
Pourquoi à tous les coups ça foire ?
Les barricades sont déjà là
Qui servent à rien mais c’est comme ça
Qui servent à rien mais c’est comme ça
J’en ai assez de vos coups d’pieds
Dans nos portes au petit matin
D’courir pour pas m’faire arrêter
Et dans mon sac trois fois rien
Et dans mon sac trois fois rien
Alors ça y est, ça va r’commencer
Toujours pareil si vous y t’nez puisque vous voulez pas causer
Ça vous emmerderait d’apprendre qu’la loi est de notre côté,
La lecture c’est un coup à prendre, quand on est policier
J’suis blasé mais si vous insistez
Faites-nous votre théâtre à la con avec le jeu des sommations
Jouons au chat, à la souris, au chat masqué, au chat perché
Et on r’mettra ça dans deux mois même si vrai, ça nous amuse pas
J’en ai ma claque de ces histoires
Pourquoi à tous les coups ça foire ?
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6. |
La Forteresse
04:21
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Refrain :
Ma vie est une forteresse
Assiégée par des enfants bleus
Ma vie est de celles que l’on laisse
Brûler pour le plaisir des yeux
Sur la colline j’ai vu un feu
Feu de la lune dans la forêt
Dans la colline j’ai vu un creux
Où quelques machines s’affairaient
Refrain
Et sur le dos rond de la Terre
Passent des frissons éphémères
Qui font trembler les miradors
De ce lieu qui résiste encore
Refrain x2
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7. |
Nos imaginaires
03:09
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J’aurais un message pour le bourgeois moyen
Le pauvre ou le rupin, l’travailleur quotidien
Qu’a fondé une famille, qui s’en sort plutôt bien
Et qui m’regarde de haut, soi-disant je n’fais rien
Avec mes camarades, on a quitté l’école,
On n’a pas de boulot, on chie sur vos idoles
Vos valeurs détraquées, les mensonges éhontés
Que vous vous répétez à défaut d’y croire
On profite du système, on est des squatteurs
Des gentils criminels, on dira des voleurs
Jamais professionnels, on manie le pied d’biche
Comme on dit « l’oiseau rouge » pour que le monde bouge
Refrain :
Et on a l’droit d’être fièr.es de nos imaginaires, et des milles univers que l’on crée
Que vous ne verrez pas sans ôter vos œillères
On n’est pas des raté.es, la honte c’est pas pour nous
On écrit « liberté » et on n’est même pas fous
Je n’peux plus supporter vos interrogatoires
Je n’me sens pas coupable mais si j’vais à la barre
J’aurai de mon côté les peuples exploités
Les mers et les forêts, ceux que vous abattez
Eh r’garde moi dans les yeux et dis-moi qu’t’es content
Qu’t’aurais pas rêvé mieux qu’le monde qu’on a maintenant
Tes propos défaitistes d’imbécile heureux
J’en veux pas, moi j’résiste, ouais maintenant baisse les yeux
J’veux plus jamais qu’tu m’juge quand je fouille les poubelles
Si je côtoie la nuit c’est parce qu’elle est de celles
Qui rendent un peu plus sûres à nos yeux les ruelles
Où l’on raconte aux murs ce qu’on sait du soleil
Refrain
T’as réussi ta vie et c’est tant mieux pour toi,
J’ai pas planté la mienne, même si elle te plaît pas
Non, c’est pas la jeunesse, t’es pas passé par là
Quand tu avais mon âge, on savais pas tout ça
Et si tu veux crever, vas-donc crever tout seul
Mais viens pas me faire chier à tisser nos linceuls
Et si tu t’es rangé, tu les as laissé faire
C’est nous les héritiers, tu nous lègues un enfer
Et tu voudrais qu’j’t’écoute quand tu m’fais la morale,
J’en veux pas de tes routes et de ton argent sale
J’comprendrai pas « plus tard », je ne veux pas savoir
Ce qu’il y a à savoir pour perdre la mémoire
Refrain x2
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8. |
Le choix
03:44
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Je me souviendrai, c’est promis,
Je m’souviendrai des jours de sang
Et de mille petits tracas
Que nous partagions toi et moi
Et du dessin que faisait l’ombre
Sur les carreaux d’une salle de bain
Que l’eau submerge et puis qui sombre
Et dont il ne restera rien x2
Refrain :
C’est comme un entraînement,
Histoire d’être prévoyant
Lorsque la mort m’attrap’ra,
J’aurai déjà un peu quitté mon corps
On m’a laissé le choix, c’était toi ou moi
On m’a laissé le choix, c’était toi ou moi
Je me souviendrai, c’est promis,
Je m’souviendrai de tes vingt ans
De tes derniers amours aussi,
C’était triché, évidemment
On t’accuse d’être un corps de fille
Moi, je n’ai jamais cru ces gens
Mais c’est leurs lois qui règnent ici
Et tu dois partir maintenant x2
Refrain
Mais ç’en est fini, mon ami,
Ç’en est fini des jours de sang
Et des milles petits tracas
Que nous partagions toi et moi
Fini le dessin de ton ombre
Je redeviens adolescent
Je n’t’emmènerai pas dans ma tombe
Je te dis adieu à présent x2
Refrain
Et ce sera moi
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9. |
Génération
03:37
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J’veux pas vieillir, j’veux pas grandir,
J’veux pas dev’nir quelqu’un de responsable
Obligatoire
J’veux pas penser à ça
J’veux pas vieillir, j’veux pas d’av’nir
J’veux pas d’un lend’main prévisible et stable
J’ai bon espoir
J’en ferai mon combat
J’veux pas participer
À tout faire cramer,
J’préfèrerai crever
J’ai pas tel’ment d’idées
Pour vous arrêter,
Moi j’ai déserté
Et j’oppose ma mort
À celle que vous m’imposez
Et j’oppose ma mort
À celle que vous m’imposez
J’ai pas d’projets, et à quoi bon ?
Y’ a plus d’hivers et les oiseaux s’en vont
Où sont passées
Les pluies d’avant l’été ?
L’est foutue ma génération
Y’ a plus d’espoir, on se bat comme des cons
Ça passe le temps,
On s’oublie un moment
Nous on nous a appris
« Tiens pas à la vie
Ça vaut pas la peine »
« C’est trop tard, c’est fini »
Et on a grandi
La mort dans les veines
Si t’y crois encore,
Tu vas perdre la raison
J’y ai cru trop fort
Et j’ai même plus de prénom
Mais qu’est-ce que vous m’voulez ?
J’ai fait c’que j’ai pu,
Maint’nant foutez moi la paix
Avant d’faire des gosses,
Vous auriez mieux fait d’réfléchir
À ce que la vie leur offrait
Mais qu’est-ce que vous m’voulez ?
Y’ a rien qu’vous n’ayez vu,
Y’ a rien qu’vous n’ayez engendré
Non, j’ai pas d’solution,
Et j’suis planté là comme un pion,
C’est l’merdier sur votre échiquier x2
C’est l’merdier sur votre échiquier…
J’veux pas vieillir, j’veux pas grandir
Pourquoi faire et de quoi j’aurai l’air ?
Regardez moi,
Je n’suis plus rien déjà
Qu’un p’tit humain, mort en sursis
À regarder naître les incendies
Combien d’étés
Est-ce qu’il me restera ?
J’veux pas participer
À tout faire cramer,
J’préfèrerai crever
J’ai pas tel’ment d’idées
Pour vous arrêter,
Moi j’ai déserté
Et j’oppose ma mort
À celle que vous m’imposez
Et j’oppose ma mort
À celle que vous m’imposez
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10. |
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La corne a sonné ce matin
C’est pas le printemps qui s’en vient
C’est le départ de Saint-Martin
De ceux qui ne nous laisseront rien
Tous les fourgons de la Police
Pour défoncer nos orchidées
Nous dégager pour qu’Holcim puisse
Détruire la colline en entier
Fallait pas rêver,
On n’allait pas gagner
Mais puisqu’il fallait essayer,
À l’aube nous étions levé.es
On était prêt.es à la bataille
Et on se disait vaille que vaille
On descendra pas du Mormont x2
Ils ont passé la première
Ligne et démonté les barricades
Ils ont bien suivi les consignes
Et tout démoli les cabanes
À grands coups de tractopelle,
Le mirador de la mine
Et du toit la vue était belle
Sur le règne des imbéciles
Pour ne rien laisser,
Venez nous chercher
Nous on va pas abandonner
La colline aux orchidées
Car on l’aime autant qu’elle est belle,
On montera pas dans vos nacelles
On descendra pas du Mormont x2
Le lendemain à Saint-Martin
Et dans tous les postes voisins
Il y avait des visages peints
Mi de colère mi de chagrin
Qui imitaient le chant des loups
Dans les cellules de garde-à-vue
Pour rester uni.es malgré tout
Contre cette armée d’inconnus
Qui les arrachaient
À leur vaste forêt
Mais où va la démocratie,
Toutes ces armes contre des cailloux ?
Dans vos prisons rien ne s’achève,
Dans nos mémoires et dans nos rêves
On descendra pas du Mormont x2
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11. |
Ciel de novembre
04:43
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Dans le ciel de novembre,
Près des arbres nus qui tremblent
La lune s’habille d’un arc-en-ciel
Qu’est-ce qu’elle est belle
La nuit derrière ses pas
Laisse traîner sa robe noire
C’est ça qui fait tomber le soir
Mais puisqu’elle va
Puisqu’elle va depuis longtemps déjà
Et qu’elle continuera bien après ça
Il faudra m’expliquer pourquoi
On se croit importants comme ça
Orion jette un regard
Sur la pleine miroir
Et soudainement le givre brille
La terre scintille
Les géants d’ombre noire
Y voient un signe d’espoir
Une pluie est née comme un enfant
Tout doucement
Et si l’humain n’existait pas
Elle ne connaîtrait peut-être que ça
Des forêts et des pleines immenses
Le gris du ciel en abondance
Refrain :
Il y a dans ma tête
Le vent qui se, le vent qui se lève
Et qui répète
Toujours les mêmes, les mêmes phrases
C’est comme un appel
Courant dans les branches
Qui rend la vie belle
Qui rend les nuits blanches
Sous le ciel de novembre
Près des arbres nus qui tremblent
J’aurais aimé rendre à la nuit
C’qu’on lui a pris
Eteindre les lumières
Des villes et des réverbères
Et regarder dans un sourire
La pluie grandir
Et que l’être humain pour une fois
Se laisse aller un peu, juste comme ça
À imaginer avec moi
Un monde qu’il ne détruirait pas
Refrain :
Il y a dans ma tête
Le vent qui se, le vent qui se lève
Et qui répète
Toujours les mêmes, les mêmes phrases
C’est comme un appel
Courant dans les branches
Qui rend la vie belle
Qui rend les nuits blanches
Il y a dans ma tête
Des gens qui se, des gens qui se lèvent
Une tempête
Des rafales de, des rafales de rêves
Ils n’ont que leurs voix,
Leurs cœurs et leurs bras
Mais rien n’arrêtera
Jamais ces gens-là
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12. |
L'arbre mort
03:11
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|||
J’aurai jamais la force
Pour la suite
J’ai brûlé mon écorce
Et mes feuilles tombent vite
Les automnes les défont
Et rien ne les ramène
Elles chantent des chansons
Au vent qui les emmène
Je suis un arbre mort
Au milieu de nulle part
Que les averses encore
Caressent du regard
J’aurai jamais la force
Pour demain
De vivre je m’efforce
Mais mes branches savent bien
Que privé de feuillage
Le bois sèche et se casse
Que le prochain orage
Effacera nos traces
Je suis un arbre triste
Comme peut l’être un arbre
Un arbre fatigué
Les arbres savent pleurer
J’aurai jamais l’courage
Pour plus loin
D’atteindre les nuages
Ma cime essaie en vain
Si là-haut il y avait
Quelque chose de certain
Des souv’nirs envolés
De rosées du matin
Si là-haut il y avait
Un peu plus d’air au moins
Des pauses dérobées
Au temps qui bat son plein
Allez viens, on s’en va
Loin d’ici
D’un brasier on pourra
S’évader dans la nuit
Que la fumée m’envole
On s’en fout bien je crois
Je suis un arbre seul
Et je suis mort de ça
Mais qu’au ciel noir enfin
Je confie mes silences
Que mes braises au matin
Meurent dans l’indifférence
|
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13. |
Déposer les armes
04:43
|
|||
Encore un jour à pleurer l’dimanche des votations
Ç’en est à s’demander à quoi servent les chansons
À quoi nous sert de lutter, il n’y a que des cons
Pourquoi encore espérer que Rousseau ait raison ?
Et si c’est ça que veulent les gens
Pour qui se bat-on exactement ?
Si c’est ça que voulait toute la terre
De quoi j’aurais l’air, de quoi j’aurais l’air ?
Je n’impose rien à personne
Mais j’crois qu’y a quelqu’ chose qui déconne
Si vous vouliez jeter un œil
Du côté d’l’horizon, du côté d’l’horizon
C’est dit, demain je m’en vais, je quitte la maison
Je vais vivre dans les prés et dormir sous les ponts
J’irai écouter les gens partout dans le pays
Pour comprendre que nos méchants sont souvent des gentils
Et comme eux chercher l’amour dans les étoiles
M’élever comme s’élève une cathédrale
Et surtout croire que l’amour nous suffira
Pour le moment j’y crois pas, pour le moment j’y crois pas
Et comme eux me dire que je n’fais pas de mal
Ou si peu, mais bon après tout, c’est normal
Me dire qu’on n’y peut rien de toute façon
C’est qu’des opinions, c’est qu’des opinions
Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira
Quand t’auras déposé les armes ça ira, ça ira
Y’aura plus de doutes, plus de larmes, y aura plus de combat
Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira
Quand t’auras déposé les armes, ça ira, ça ira
Quand t’auras déposé les armes ça ira, ça ira
Y’aura plus de doutes, plus de larmes, y aura plus de combat
Quand t’auras déposé les armes, enfin tu comprendras
Qu’y a pas d’chanson universelle
Dommage, elle serait tel’ment belle
Des milliers de dieux dans le ciel
Et nous dans tout ça, et nous dans tout ça
Qu’un idéal ne s’atteint pas
C’est pour ça qu’on le suit je crois
Que tu marches, que tu restes là
Ce n’est qu’une question de paysage
Mais allez, arrête tes conn’ries,
Allez rassemble tes idées
Deux cent mille bourgeois qui disent oui
Ne valent pas un seul sans-papiers
Si les espoirs se sont taris,
Que la foi prenne la relève
Il faut bien un sens à ta vie,
Pis en baissant les bras, tu crèves
|
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14. |
À ma guitare
03:00
|
|||
J’suis triste, mais t’es là et c’est d’jà ça
Encore une nuit où y a que toi
Pour m’chuchoter des trucs tout bas
J’suis triste, y a qu’une bière pis toi et moi
Enfin, va savoir pourquoi,
Je me sens moins seul quand t’es là
J’suis triste, mais ta voix
J’suis triste, mais dis-moi
Dis-moi d’où te viens cet amour-là
Ma petite chanteuse en bois
Où est ta source, j’la connais pas
Dis-moi comment bercer les chagrins
Tellement mieux que les humains
Qu’avec des notes pis des refrains
Dis-moi d’où ça vient
Dis-moi, pour demain
Demain, dis-moi que va tout s’en va
Ma joue tout contre ton bois
Dis-moi que tu s’ra toujours là
Demain, et jusqu’au bout de ma vie
J’te veux dans mes bras ma jolie
Y’ a qu’en toi que je crois ici
Qu’en toi, ma confiance
Qu’à toi, mes souffrances
À toi, qu’as toujours été là pour moi
Pendant que lui, il s’en va
À toi, qu’as toujours été là pour moi
Pendant que lui, il s’en va
À toi…
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Poc des Poub's Lausanne, Switzerland
Poc ne veut pas écrire un paragraphe sur lui à la troisième personne comme si ce n'était pas lui qui l'avait écrit, ça
n'aurait aucune crédibilité, de toute façon tout le monde sait très bien qu'il n'a pas de manager.
Poc sait qu'il ne se fera pas de la bonne pub en agissant comme ça, et ça tombe super bien parce que Poc s'en fout de la bonne pub.
Voilà :)
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